La protection dunaire est à l'origine de la création du massif forestier des Landes de Gascogne. Aujourd'hui encore, la protection reste une activité nécessaire au maintien de ce milieu naturel. Elle est effectuée essentiellement par l'Office National des Forêts (ONF) sur tout le littoral Aquitain.
Actuellement, la protection la plus efficace est la mise en place de couvertures végétales sur la dune. Ce principe consiste à mettre en place des barrières de végétaux morts (branchages) ou des dispositifs de brise-vents artificiels pour arrêter la progression du sable.
Ensuite, la mise en place de végétaux indigènes complète les travaux d'entretien en formant un tapis herbacé qui fixe la dune.
Le sol des Landes est pauvre, avec une forte prépondérance de sables. Il renferme très peu de matières organiques et a une faible capacité de rétention d'eau.
Les spécialistes assimilent ce sol à un sol podzolique. La podzolisation est la destruction des argiles par des acides organiques.
Lorsque la végétation acidophile (Pin maritime, bruyères...) tombe au sol, elle est difficilement transformable par la microfaune. Les déchets rejetés par cette microfaune seront très peu attaqués et s'incorporeront à la partie supérieure de l'horizon avec le sable pour donner une structure particulaire de couleur gris-noir. Ces débris végétaux seront incomplètement dégradés par les champignons et libéreront des acides organiques dans l'horizon supérieur. Ces acides vont migrer en profondeur en attaquant les argiles libérant ainsi la Silice, l'Alumine et le Fer. A leur tour, ces éléments vont migrer dans les horizons inférieurs et vont se déposer sur les grains de sable. Lorsque le fer devient plus important, il joue le rôle de catalyseur, et il se crée un ciment autour de ces sables formant ainsi " l'alios ".
L'alios composé de sable, d'Aluminium, de Silice et de Fer est imperméable. Il peut être profond ou superficiel selon la qualité du sol. Lors de travaux du sol, l'alios reste un problème : en effet, il est difficilement fissurable et reste un obstacle à la pénétration des racines.
Trois types de sols plus ou moins fertiles ont été déterminés : la lande humide, la lande mésophile, la lande sèche.
De la dune littorale jusqu'au massif forestier, la végétation est caractéristique du milieu dans lequel elle pousse.
Le Gourbet, l'Oyat ainsi que des espèces à feuilles épaisses comme la Linaire à feuille de thym et le Liseron des sables sont présents sur les dunes.
En arrière, protégés en partie par la présence des premiers végétaux, l'Immortelle et quelques Pins torturés par le vent essayent de grandir.
Enfin, sur les dunes boisées, le Genêt, l'Ajonc, la Bruyère cendrée, la Fougère aigle et quelques arbres et arbustes tel que l'Arbousier, le Chêne pédonculé, le Chêne vert et le Chêne liège se développent.
Dans la lande, la composition de la flore varie en fonction de la profondeur de la nappe d'eau et de la fertilité du sol.
Ainsi, la végétation est propre au type de lande sur laquelle elle pousse :
* En lande humide, la Molinie et l'Ajonc nain côtoient la Bruyère à quatre angles et la Bruyère ciliée,
* La lande mésophile fait place à la Fougère aigle, à l'Ajonc, au Genêt et à la Brande,
* Sur le sol sec de la lande sèche se trouvent la Callune, la Bruyère cendrée, l'Hélianthème.
Par ailleurs, sur des landes très humides, une plante carnivore, le rossolis ou rosée du soleil et une fougère protégée, l'osmonde royale, peuvent être observées.
De grands animaux tels que le cerf, le chevreuil, le sanglier, le renard ou le blaireau vivent dans la forêt landaise, de même que la fouine, l'écureuil, le hérisson ainsi que le lièvre et le lapin.
Ces bois accueillent plusieurs oiseaux nicheurs ou migrateurs.
Parmi les rapaces, le circaète Jean-le-Blanc se nourrit de serpents et la chouette effraie se régale de petits rongeurs. Un grand nombre de passereaux comme la mésange huppée, le troglodyte, le coucou des bois qui dévore les chenilles processionnaires, le pic épeiche ou le pinson habitent ces lieux.
De par sa position géographique, la forêt de Gascogne est un lieu de concentration des oiseaux européens en migration. La palombe traverse les landes de Gascogne en septembre/octobre et février/mars/avril pour se réfugier en Afrique. Des oiseaux comme la bécasse, le canard colvert, les alouettes, l'ortolan, de nombreuses Grives et des Grues Cendrées sillonnent le ciel landais régulièrement.
Le climat aquitain est un climat tempéré à tendance océanique, caractérisé par des hivers doux et humides, alors que les étés sont relativement secs.
Cette variabilité climatique provoque des phénomènes comme le vent, le gel, la grêle, la sécheresse ou l'orage qui ont des conséquences parfois dramatiques sur le milieu naturel.
Le vent est certainement le phénomène ayant le plus d'impact sur le massif landais. Mais il peut aussi souffler en tempête violente et provoquer le bris ou la chute de nombreux arbres.
Quoique peu fréquents, de forts gels ou des chutes de neige peuvent causer d'importants dégâts sur les arbres les moins résistants qui subissent des températures inférieures à - 10 °C.
La grêle, très spontanée, s'accompagne souvent d'un orage. Son impact sur le massif landais est très localisé, mais il peut être très violent au point de détruire de jeunes plants.
La répétition de la sécheresse sur plusieurs années ou la prolongation de hautes températures sans précipitations dans une même année causent des dégâts irrémédiables aux peuplements de Pin maritime.
Enfin, la foudre frappe un ou deux arbres les plus hauts et les brise instantanément ou induit des mortalités. Après une période de sécheresse, elle peut provoquer un incendie.
Mon compte