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Traçabilité des bois tropicaux

27/09/2005
En synergie avec le Groupe national sur les forêts tropicales, l’unité de recherche production et valorisation des bois tropicaux du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) a été mandatée par le ministère de l’Ecologie et du développement durable pour réaliser une étude sur l’utilisation des bois tropicaux pour les marchés publics. En effet, un plan d’action arrêté par le gouvernement vise à accroître progressivement la part, dans les achats publics de bois tropicaux, de bois dont l’origine licite est strictement garantie. "Le code des marchés publics permet de fixer des spécifications prenant en compte la protection de l’environnement dans les marchés publics, dès lors que celles-ci sont liées à l’objet du marché et n’ont pas d’effet discriminatoire vis-à-vis des candidats potentiels" (Circulaire du 5 avril 2005 portant sur les moyens à mettre en œuvre dans les marchés publics de bois et produits dérivés pour promouvoir la gestion durable des forêts).
L’étude réalisée a permis, dans un premier temps, une analyse comparative de l’offre en bois tropicaux provenant de forêts présentant des garanties de gestion durable avec la demande publique française. Parmi les pratiques préconisées suite aux conclusions de cette étude : connaissance de la provenance des bois ou exploitation dans des concessions soumises à un plan d’aménagement durable. L’introduction de purs critères liés à l’écocertification des bois risquerait en effet de n’avoir pour conséquence qu’une substitution de ces bois tropicaux par des bois tempérés traités chimiquement ou par des matériaux dont la fabrication est fortement consommatrice d’énergie.
Une politique précise de définition des critères environnementaux et de gestion durable des forêts tropicales s’impose désormais, sur les marchés publics de bois tropicaux.

Vérifier scientifiquement l’origine des bois tropicaux pour s’assurer qu’ils ne proviennent pas de trafics illégaux : c’est justement l’objet d’une méthode d’analyse développée par des chercheurs de ce même Cirad. La spectroscopie dans le proche infrarouge (SPIR) est une technique analytique basée sur le principe d’absorption des rayonnements (infrarouges) par la matière organique. Cette absorption étant liée à la composition chimique des échantillons, on peut estimer cette dernière par la simple mesure de l’absorption de lumière par l’échantillon. Cette mesure se fait avec un spectromètre soit en "transmission" (on mesure la lumière traversant un échantillon fin), soit en "réflexion" (on mesure la lumière réfléchie par un échantillon épais).
Schématiquement, cette technique est basée sur l’analyse d’une "empreinte" infrarouge spécifique à chacun d’entre eux. Cette méthode doit néanmoins reposer sur un colossal travail consistant à répertorier une multitude d’empreintes de produits de différentes natures et origines, afin de procéder par comparaison. Cette méthode, déjà utilisée pour contrôler l’origine de produits alimentaires, serait parfaitement adaptée à la surveillance des bois tropicaux. D’autant plus qu’il s’agit, indique Fabrice Davrieux, chercheur au Cirad, d’une "méthode rapide, avec un temps d’analyse inférieur à la minute, précise, facile à mettre en œuvre, et qui ne détruit pas l’échantillon".

Sources : Environnement Magazine n°1637 - Mai 2005
Cirad

Pour plus d'informations : http://www.cirad.fr (Lien externe)


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